les cressonnieres: Semaine du 11 au 17 aôut

lundi 10 août 2009

Semaine du 11 au 17 aôut

Présence de Dominique Cartelier et de Alexia Turlin, Perrine lievens, la Toile Blanche

SÉANCE PHOTO / PORTRAITS / Dominique Cartelier
Dans le cadre du projet Métamorphoses,
Dominique Cartelier souhaite réaliser une série de portraits d’habitants.
"Des Visages du quartier qui veillent,
des enfants, des jeunes, des moins jeunes…
Je vous invite à venir me rencontrer
pour une Séance de Portraits
bâtiment 10, 2éme étage droite"

annoncez-vous, prenez rendez-vous...
fotodom@noos.fr

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cadre des résidences

Dans le cadre du projet de réaménagement urbain du quartier des Cressonnières, situé à Chelles, menée par Marne et Chantereine Habitat (Jean-Baptiste Paturet directeur général), la Ville de Chelles et la communauté d'agglomérations Marne et Chantereine:

Ce partenariat porte sur un accompagnement artistique et culturel sur la période de rédéfinition urbaine que sont les résidences d'artistes recouvrant diverses formes de pratiques. L'installation sur site des résidences s'effectue par la mise à disposition d'appartement(s) vacant(s) sur la période du 1er juin au 15 septembre 2009.
Au terme de cette période, une présentation au public de l'ensemble des actions induites par les résidences artistiques est prévue.
Dans un second temps une édition devant permettre de rendre compte de la globalité de l'opération à travers la mise en valeur des actions menées, des témoignages et sentiments des habitants.

Chronique de 3 journées d'août aux Cressonnières, par Sophie Wilhelm

A Chelles nous résidons dans l'appartement 1126.
Pour ce temps d'habitat intermittent nous disposons de:
deux matelas sur la carrelage, deux sacs de couchage
nous avons l'eau chaude et des serviettes de bain
2 gobelets en plastique et une bouteille de jus de fruit
un paquet de biscuits à la figue
4 feutres indélébiles pour écrire sur les murs (plaisir de l'acte hautement défendu dans l'enfance !)
deux ordinateurs pomme
un enregistreur.

Alors une poésie se dégage.
Le plafond de la pièce principale est peint en bleu, bleu délavé de trois tons différents : Rêve d'ailleurs, désir d'évasion, le ciel est au-dessus. D'autres ont essayé de s'envoler avant nous.
Une serviette suspendue sur le balcon du-dessus vole au vent, comme un pompon qu'on voudrait attraper à la fête foraine pour gagner encore un tour. Ivresse de tourner pour rien.
Assis par terre nous regardons.
Assis pas terre nous écoutons.
Bruits de chantiers, qui cessent à heures régulières, échos de voix, cris d'enfants, résonances des pas. Nous enregistrons.
Au bout d'une heure Olivier dit : " chez nous.".
Nous nous sommes glissés dans des traces en devenir.
Qui était là ? qui est là ?

cf photo: "Prise de son"

Nous revenons du 9 au 11 septembre :

APPEL à TEMPS fort
Le Mercredi 9 septembre nous souhaiterions mettre en place un événement festif dehors.
Vers 17h30, nous proposerons des contes avec le collectif toile blanche à la musique.
( il nous faudrait une petite sono)
suivi pourquoi pas d'un pique-nique ?
d'une projection ?

qui veut se joindre à Nous ? Plus nous serons, plus l'événement sera voyant mieux ce sera ...

Cf. photo: "Olivier et Yann improvisent pour les murs de Madame Rodriguez"

APPEL à PAROLES
de toutes personnes vivant ayant vécu passé traîné peint joué photographié ou rêvé au Cresso.
nous souhaitons vous rencontrer pour vous écouter.
n'hésitez pas à nous rejoindre lors de nos temps de présence. Nous serons dans l'appartement de Madame Rodriguez ou au 3ème gauche du numéros 14 ( le 1126).

perrinelacroix@free.fr

Mon travail convoque pêle-mêle les formes traditionnelles du paysage,
de la matière et des visions intérieures.
En traversant les représentations génériques du paysage -la forêt,
la montagne ou la campagne-, des architectures en suspend au
Hollywoodland, mes installations se proposent comme des lieux symboliques
de pensée dans lesquels l’évocation d’un état naturel est
avant tout une invitation à ressentir et mettre en jeu notre conscience
d’une co-présence au monde, notre imaginaire fragile d’un ailleurs
incertain mais vivant.
Mes installations sont avant tout des corps inertes qui pensent, ou
«pansent» dirait Erik Dietman. Mon travail n’a pas vocation à créer des
formes, mais à donner forme.

Mon-t
gravat et terre, dimensions variables
Résidence aux cressonnières, Chelles 2009
Des tas de gravats apparaissent et disparaissent au pied de la cité. Ils évoluent
au fur et à mesure des travaux, changent de couleur, de forme, de matière. Tas
qui se transforment en mur, sol, habitat, qui passent du chaos au construit,
du gravat au bati... autant de métamorphoses imperceptibles de paysages
oubliés.
En bas de l’appartement qui m’est mis à disposition, au 1er étage du bâtiment
10, attend un tas de gravats. En le montant à l’étage, entre les murs de l’appartement
vidé de son vécu, j’opère un déplacement simple où le paysage urbain
occasionnel devient l’évocation volontaire d’un paysage imaginaire par la seule
affirmation de son encombrement. Le tas envahit l’appartement, il traverse le
mur, semble passer d’une pièce à l’autre. Il évoque des montagnes lointaines,
comme une résistance paisible des mémoires et des vies, dans l’attente de disparaître
lors de la démolition programmée du bâtiment puisque le déplacement
du tas de gravats n’a vocation à changer ni sa nature, ni sa destinée.

In-t
étais, dimensions variables
Résidence aux cressonnières, Chelles 2009
Dans un autre appartement, au 1er étage du bâtiment 12, l’entreprise Balestrero
me livre 55 étais. Vissés entre le sol et le plafond tous les 70 cm, ils composent
une parcelle de forêt. Pour la pénétrer, il faut se faufiler entre les barres.
La perception de l’espace est troublé par l’évocation du paysage.
Comme un labyrinthe, la forêt sort des limites du monde familier, c’est un autre
monde à l’intérieur du monde. Le seuil de la forêt représente une frontière que
l’on franchit à pas imprudents. C’est un territoire à part, immense et intime.
L’inconscient collectif le dessine comme «un paysage de l’âme».
La forêt d’étais, contrainte entre les murs, apparaît comme une tentative vaine
de domestiquer les peurs, l’inconnu, la perte. C’est un centre d’intimité comme
peuvent l’être la maison, la grotte ou la cathédrale.